Zone éditaJanvier 2016, parti trop tôt, parti trop vite,

Desgayl a rejoint les étoiles

(à 7 an et 11 mois)

Les 01er et 02 janvier 2016 : Alors que j'avais commencé à intégrer dans sa gamelle ses nouvelles croquettes, de façon progressive, dans le cadre de la transition vers des croquettes Senior plus adaptées à son âge, Desgayl a semblé être un peu malade. Il avait l'air patraque et d'avoir mal au ventre.

Du 02 au 04 janvier : Desgayl semble aller mieux, il court, il joue. Tout semblait rentrer dans l'ordre.

Le 05 janvier : Desgayl ne va pas bien du tout, il est en hypothermie, ses muqueuses sont pâles, il est prostré, en état de choc. Emmené d'urgence chez le vétérinaire, celui-ci diagnostique une tumeur sur la rate, une tumeur qui saigne. Il faut l'opérer en urgence.

Le 06 janvier : L'opération se passe bien, laparotomie et splénectomie pour Desgayl (le ventre est ouvert et la rate et sa tumeur sont enlevées). Il a perdu des litres de sang sur la table d'opération, c'est le sang qui s'était répandu dans sa paroi abdominale, celui qui créée l'épanchement, celui qui provenait de la tumeur qui saignait. Sa vie ne tient plus qu'à un fil, il faut qu'il se remette de l'opération. Tout n'est pas gagné.

Le 07 janvier : Malgré l'importante quantité de sang perdu et le pronostic inquiétant du vétérinaire, Desgayl se remet !!! Larmes de bonheur et de joie en le récupérant. Il est amaigri, anémié, fatigué, il a sa grande cicatrice et tous ses points sur le ventre, mais il est là et il est très heureux de me retrouver lui aussi. Il me le signifie en s'occupant de nettoyer mon visage de toutes ses vilaines larmes.

Du 07 au 14 janvier : Il se remet de son opération, chaque jour il va mieux, chaque jour il se remet un peu plus. Nous attendons avec angoisse les résultats de l'analyse de la tumeur. Le vétérinaire a dit que lors de l'opération il a fait un bilan d'extension et n'a vu absolument aucune métastase nulle part. Néanmoins, il faut savoir la nature de cette tumeur.

Le 15 janvier : Desgayl ne va pas bien, à nouveau ses muqueuses sont pâles, et il est affaibli. Emmené en urgence chez le vétérinaire, il subit une batterie d'examens complémentaires, qui sont aussi comparés à tous les précédents qu'il a subi depuis le 05 janvier. Les résultats s'avérent très mauvais, Desgayl souffre d'hémorragies internes en nappe, qui lui créent un épanchement abdominal, et l'affaiblissent peu à peu. Tous ses organes vont très bien et sont opérationnels, mais il saigne de l'intérieur, de façon diffuse, et c'est inopérable... En même temps, comme pour sonner doublement le glas, les résultats d'analyse de la tumeur arrivent : hémangiosarcome splénique... un cancer redoutable.

Le ciel s'éffrondre.

Desgayl est condamné.

On ne peut rien faire.

Un traitement palliatif est mis en place, corticoïdes et anti-hémorragiques, pour lui donner une chance de stopper son hémorragie interne en nappe, pour lui donner une chance de s'en sortir pour quelques jours... peut-être même que si l'hémorragie s'arrête et que son état se stabilise, il sera possible de lui faire de la chimiothérapie (bien mieux tolérée par les chiens que par les hommes) et de lui donner quelques mois de vie normale en sursis.

Du 16 au 20 janvier : Desgayl va un peu mieux. Il est très afffaibli, mais il mange avidement, il sort dans le jardin, il semble heureux d'être à nos côtés, même si son regard nous dit : 

"Je voudrais courir mais mon corps refuse de m'écouter, je voudrais jouer beaucoup mais mon corps est si fatigué, je me sens si faible, je n'ai plus de force, que m'arrive-t-il ? Ce corps est vraiment chiant, il ne veut pas écouter ma tête, aaaah ça m'énerve, je suis forcé de me reposer, je ne peux pas faire tout comme je voudrais, vivement qu'il aille mieux !"

Le 21 janvier : Desgayl va très très mal, il mange à peine, il arrive à peine à se relever, sortir faire ses besoins est pour lui un effort énorme, il est très très très faible, il demeure couché, il dort et rêve beaucoup...

Le 22 janvier : Son état est catastrophique, cette nuit il n'a pas bien dormi (je veille à son chevet depuis le 06 janvier), sa respiration est poussive, son abdomen est gonflé comme une barrique, gonflé du sang que son hémorragie en nappe doit y répandre, gonflé de son épanchement... Il faut se rendre à l'évidence : Desgayl agonise...

Le vétérinaire se déplace à domicile : il n'y a rien à faire, il n'y a pas de traitement possible, il n'y a pas d'opération possible. Desgayl agonise lentement. A présent il faut choisir. Il ne faut pas être égoiste. Il faut penser à lui. Il faut penser à ce qu'il ressent. Il faut réunir tout notre courage. Qu'est-ce qui lui assurera de ne pas trop souffrir ? Le laisser agoniser, perdre conscience, et se vider de son sang à l'intérieur ? Le laisser donner son dernier souffle d'épuisement hémorragique ? Ou l'aider à partir dignement quand il peut encore nous regarder consciemment, et apprécier nos ultimes caresses ? La décision est la plus douleureuse des décisions jamais prises.

Le 22 janvier à 9h30, dans mes bras, tandis que je le caressais et le calinais, tandis que je lui disais, de la même façon que j'avais pu lui dire maintes et maintes fois à la fin de chaque entrainement de RCI : "c'est bien mon pèpère, tu as bien travaillé, c'est bien mon gros, tu as si bien travaillé, je suis si fière de toi, c'est bien mon...", le liquide bleu a envahi ses veines et il m'a quitté.


Jamais je ne t'oublierai,
tu es gravé dans mon coeur,
Desgayl, mon Boxer, je t'aime tant,
tu me manques tellement...




Le 29 janvier 2016, Desgayl aurait fêté ses 8 ans...

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Desgayl parmi les étoiles
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